Bruxelles et ses impasses
Bruxelles est une ville d'impasses... il
en existe encore une vingtaine. Beaucoup ont disparu après
l'"Hausmannisation" de notre belle capitale. Le meilleur exemple est le percement de la rue Blaes
entre 1851 et 1854, au sud de Bruxelles. Son but était de faciliter le
passage de la police, car dans les impasses une charrette pouvait tout
bloquer. L'Echevin Blaes voulait assainir tout le quartier compris
entre l'église de la chapelle et le boulevard du Midi. En exécutant son
projet, il raya bon nombre d'impasses et de ruelles particulièrement
insalubres. Il fallut exproprier
et abattre beaucoup de minables maisons à travers un fouillis de
venelles. Les habitants ne disposaient bien souvent que de quelques
rares latrines et ne profitaient presque jamais de la distribution
d'eau de la ville. Il n'était guère aisé pour les ouvriers de faire
chez eux la moindre lessive ou de prendre un bain. Blaes créa le
nouveau quartier des Capucins. Les Marolliens chassés par la
destruction des impasses n'émigrèrent pas. Ils restèrent accrochés à
leurs racines. Les maisons furent sous-louées par des locataires
principaux et tous le monde fut plus ou moins " logeur " officieusement.
Située Place Royale. l'impasse du Borgendael est devenue un parking privé protégé par un immense portail en fer forgé qui unit le Palais Royal et la Cour d'Arbitrage. Dans le fond à gauche, les jardins du palais rendent l'endroit vert et agréable.
Au XVlllè siècle. l'impasse se peuplait d'artisans qui payaient une franchise à l'abbaye du Coudenberg. Toutes ces maisons furent rasées lors de la construction de la Place Royale. D'autres bâtiments dont un bel hôtel pour voyageurs furent construits. Actuellement il n'y a plus aucune habitation dans cette impasse.
Ma préfèrée est sans nulle doute
l'impasse aux cadeaux, située rue du marché aux herbes. Pourquoi me
direz vous? Tout d'abord c'est dans cette impasse que débute un très
bon roman de Xavier Hanotte, écrivain belfe de talent, mais ensuite
pour ce qui se trouve au fond de cette impasse : le très bruxellois "A
l'imaige Nostre Dame", un très sympathique café, tel qu'on les voudrait
tous. Une carte de bière allechante, des patrons très accueillant, et
une ambiance musicale allant d'Annie Cordy au Grand Jojo (mais pas que
eux je vous rassure quand même).
Une site leur est consacré