La Belgique insolite

C'est dans les Canton de l'Est, à Raeren plus exactement, que se trouve ce tout petit musée de la carotte. Le plus petit musée de la carotte du monde, et jusqu'à preuve de l'existence d'un autre, également le plus grand.

Situé dans la Kinkenbahn, il est visitable 365 jours par an et 24h/24, cet endroit est entretenu par une véritable association qui compte dans ses statuts un article interdisant à ses membres de cultiver plus de 10 carottes pour ne pas déstabiliser le cours mondial de la carotte.

Toujours au coeur de la charmante localité de Bohan, sur la rive gauche de la Semois, à côté de l'Eglise se trouve deux mégalithes polis par les eaux.
Sur une des faces, on peut encore lire : Pierre à marier.
En fait, dans le passé, on faisait s'asseoir les jeunes marier sur la pierre, dos à dos, à la nuit tombée. On les attelait ensuite à une pierre ou à une souche qu'ils devaient traîner ensemble jusqu'au village.

Je n'ai rien pu apprendre sur l'origine de cette pittoresque coutume.

Toujours dans la commune de Vresse-sur-Semois, nous avançons un peu et nous arrivons à Bohan.
Pendant le transport des Hautes Tatras (Slovaquie) au Zoo Royal de Paris au printemps 1760, un ours brun (Ursus horribilis) s'échappa aux environs de Strasbourg. Sur sa route à travers le Jura français, l'ours tua douze soldats français, deux chasseurs et un berger. Il semblait invincible. Tout à coup, il apparut dans les forêts de la Semois. Un pèlerin, transportant des fûts de bière de Bouillon à Bohan pour la fête de l'inauguration de la nouvelle église, fut surpris par l'effroyable bête. Il ouvrit vite deux fûts et grimpa dans une chêne séculaire. L'ours but tellement de bière qu'il sendormit sur la charrette…et fut capturé.
Beaucoup à Bohan se souvenir à l'ours de Bohan, notammont c'est la bière locale d'aujourd'hui, et c'est un bon souvenir, parçe que "L'Ours de Bohan" est une bière brune delicieux. Aussi autres choses à Bohan sont des souvenirs de ce terrifiant ours.

Dans ce petit village du sud namurois se déroula en 1657 une chasse aux sorcières. Le procès qui s'y déroula condamna au bucher sept femmes accusées d'avoir commis d'horribles crimes.

Aujourd'hui plus de bucher mais en juillet chaque année un cortège folklorique reconstituant le procès et la condamnation parcours le village.

Syndicat d'initiative

C'est en plein coeur d'une ville, Arlon, à l'angle de la rue Antoine Sonnetty et de la rue des tanneries, que la Semois prend vie.
Les Arlonnais ont toujours dit que la rivière prenait sa source dans les caves de l'ancienne brasserie Doucet, rue des déportés.
Les discussions furent vives, si bien que le syndicat d'initiative décida en 1966 de dégager la source de la Semois. Ces fouilles permirent de découvrir petit à petit un petit et un très grand bassin recueillant l'eau de la source. Ils sont séparés par le moulege d'une statue romaine représentant un voyageur s'abreuvant à la source.

La Semois (ou Semoy pour sa partie coulant en France ; Sesbach en allemand ; Simwès en wallon) est une rivière qui prend sa source à Arlon en Belgique, se dirige vers la Gaume puis l'Ardenne, en traversant entre autres Etalle, Tintigny, Florenville, Chiny, Bouillon,Vresse-sur-Semois. Elle entre en France aux Hautes-Rivières pour se jeter dans la Meuse à Monthermé,10 km après avoir quitté la Belgique. Sa longueur est de 210km.

L'étymologie du nom vient du Germanique « sach » (pointe, couteau) et « mari » (eau), « eau (rivière) aux pierres comme des couteaux ».

Anciennes orthographes : Sesomiris (644) Sesmarus (950) Sesmoys (1104) Semoir (1244).

Hasselt est sans conteste la capital du genièvre. La fabrication de cette eau-de-vie connut un essor tout particulier au XIXe siècle. Le genièvre est au coeur d'une interaction naturelle entre la distillation du genièvre, l'élevage du bétail et l'agriculture. Les résidus de la distillation sont employés pour engraisser le bétail et le fumier produit par celui-ci sert à fertiliser les terres de bruyères, maigres par nature et les sols sablonneux où seront cultivés orge et seigle, indispensables à la fabrication du genièvre. La boucle est ainsi bouclée.
la belle fontaine Het Borrelmanneke symbolise cette interaction : elle représente un homme assis à califourchon sur un boeuf et se servant du genièvre contenu dans un tonnelet, tandis que sous le boeuf, des porcs se régalent en mangeant les déchets des grains.

Evidemment, si vous en avez l'occasion, ne manquer pas la jeneverfeesten, un Week-end d’animations dans le centre-ville autour du thème du genièvre,
qui se déroulera du 21 au 22 octobre 2006.

La ville d'Hasselt est parsémée de statues. Il est d'ailleurs possible de visiter la ville en leur rendant visite.

Het Borrelmaneke se trouve au coin de la Masstrichterstraat et de la Sint-Josefstraat. Dans la Maastrichterstraat, vous trouverez une statue dédiée au troufion, le simple soldat, chose peu commune...

Venez passer un dimanche en famille à Hasselt, vous ne regretterez pas la visite.
Le site de la commune d'Hasselt

694 mètres : c'est le point culminant de la Belgique. Tout le monde connait le Signal de Botrange. Mais connaissez vous le 2e sommet? On vous aura appris qu'il s'agissait de la barraque Michel avec ses 675 mètres. Mais c'était sans compté sur le Weißerstein (la pierre blanche) à Büllingen et ses 692 m.
Situé dans les bois de Morrange, si vous passez dans la région de l'Eifel, faites le détour par ce paysage enchanteur et sauvage.

Tourist Info Büllingen
248 Büllingen
4760 BüLLINGEN
Tél : 0032.(0)80.647.487
www.bullingen.be

Dans la très belle commune de Malmédy que vous aller bientôt visiter car elle vaut sincèrement le détour, faites donc un crochet par le cimetière de Ligneuville. Une tombe portant le nom de M. Hawarden s'y trouve.
Certes vue comme ça elle ne paye pas de mine. Une sépulture très simple comme notre pays en compte des dizaine de milliers. Là où elle diffère des autres c'est par la personnalité de la personne enterrée : M. Hawarden. En effet, cet homme était très singulier car c'était en réalité... une femme. Une dame qui porta toute sa vie durant des vêtements masculins et qui se faisait appeler Monsieur.
Cette histoire pour le moins singulière inspira l'écrivain flamand Filip de Pillecyn (photo) qui lui consacra une nouvelle, M. Hawarden en 1935, dont par la suite fut tiré un film.

Sur le village de Ligneuville se trouve également un monument commémoratif de la bataille des Ardennes. Le monument est situé près de l'hôtel du Moulin. Il rappelle que huit soldats américains faits prisonniers par la pointe du groupe de combat de Peiper le 17 décembre, ont été tués d'une balle dans la bouche.



Au pays de M. Hawarden

Le film M. Hawarden

Commune de Malmédy 

Me revoilà après près d'un mois sans nouvelles depuis la Belgique insolite... je le regrette. Mais hélas mes activités m'ont laissé peu de temps pour découvrir ces lieux, faits et personnages insolites qui ont fait notre histoire... et surtout pour vous les raconter brièvement.
Allons dés à présent et si vous le voulez bien dans la province d'Anvers et plus particulièrement à Lierre où l'un des monument les plus photographiés est sans nul doute possible la superbe tour Zimmer, qui faisait partie des remparts de la ville et qui, jusqu'à sa restauration, s'appellait Tour Saint-Corneille.
Aujourd'hui, elle porte le nom de Louis Zimmer (1888-1970), un génial horloger de Lierre qui fit don en 1930 à sa ville natale de la "Jubelklok" qu'il avait conçue. Cette horloge fut placée dans la vieille tour. Au premier étage, Louis Zimmer fit installé un studio astronomique comprenant neuf sections et cinquante-sept cadrans destinés à l'information des visiteurs sur notre système solaire. L'horloge astronomique extérieure compte treize cadrans. Le principal donne l'heure de Greenwich, les autres ont traits aux semaines, aux mois, aux saisons et aux marées à Lierre, au cycle de la lune, etc...
Tous les quarts d'heure retentit la sonnerie placée sur la paroi latérale de droite. Ses quatre panneaux représentent un enfant, un adolescent, un adulte et un vieillard. Chaque jour à midi, l'horloge fait défiler un cortège de bourgmestres de Lierre sur la façade latérale de droite.
A l'intérieur de la tour, on peut visiter le planétarium, mais aussi tout le mécanisme de la Jubelklok!!
Dans un pavillon annexe se trouvent une autre horloge astronomique, plusieurs horloges spéciales ainsi que l'atelier de Louis Zimmer.
Si vous passez dans les environs de Lierre, surtout ne manquez pas ce joyau!!

La tour se situe Zimmerplein à Lierre (carte) pour plus d'infos sur les visites, etc : ICI
lien vers une bio en néerlandais de Louis Zimmer : ICI

En cherchant des infos sur Bruxelles je suis tomber sur ce site assez original.

Brussels remembers

Vous chercher une balade originale dans Bruxelles?? Vous désirez agrémenter vos promenades des souvenirs heureux ou terribles qui ont fait Bruxelles?? Vous aimeriez retrouver les lieux de passages de personnes illustres à Bruxelles?? Ce site est pour vous.

Sur la grand place... 

...Ou rue des Brasseurs

                              ... et place Royale, Godefroid de Bouillon

De l'insolite dans mon village?? Hé oui... j'ai trouvé cela.
Nous sommes en 1926 et Sombreffe inaugure son monuments au morts de la Grande Guerre. Ce monument est placé le long de l'actuelle chaussée de Nivelles à hauteur de l'école de la communauté française. Ce soldat de 14-18 regarde fièrement vers la gauche... bravant l'ennemi!!! malheureusement, là où il est placé, il regarde vers... le Sud!!! Après la 2e Guerre mondiale c'est encore plus inadmissible que le valeureux soldat belge regarde vers nos alliés français. On décide donc de le déplacer. Il est mis à la place de l'ancien mausolée du chevalier de Clety de Foriest, datant d'avant 1914.

En 1970, on déplacera donc le monument aux morts à son emplacement actuel.
Désormais l'erreur est réparée, si l'on puis dire, et le soldat du monument regarde vers l'Est...
Cela ferait sourire aujourd'hui qu'il regarde vers l'Allemagne, mais comme l'on dit O tempora, O mores... nous avons eu la chance de ne pas connaître l'horreur des guerres.

Vous l'ignorez peut être mais il existe un mur de Berlin à Bruxelles, ou plutôt une partie du Mur de Berlin.
Dans le Quartier européen a été dressé ce mémorial en souvenir de la terrible séparation de l'Europe qu'il représenta entre 1961 et 1989.




Pièce originale de la Potsdamer Platz
De 1961 à 1989, symbole de la division de Berlin, de l’Allemagne et de l’Europe.
La chute du mur, le 9.11.1989, a rendu possible l’unification de l’Europe orientale et occidentale au sein de l’Union Européenne le 1er mai 2004

Dans les environs immédiat de Bruges (que vous n'aurez pas manquez de visiter) se trouvent Assebroek. Dans cette petite cité nous trouvons une superbe tour octogonale appellée bizarrement "De Zeven Torentjes" (les 7 tourelles). Ce domaine médiéval,  une ancienne ferme castrale, est devenu aujourd'hui un centre communautaire, où a été aménagé une ferme pour enfant.
On peut y voir un superbe pigeonnier du XVIe siècle comptant pas moins de 696 logettes en forme de L.
La tour centrale est flanquées de 8 tourelles, surmontées elles même de flècles octogonales.
La visite des batiments de la ferme, restaurés il y a peu, mérite le coup d'oeil.


La région de Bruges

Et oui une fois de plus c'est une église qui attire mon attention. Et à nouveau une église du Brabant flamand. Reconnaissons que cette province recèle quelques joyaux et des lieux superbes. Le Brabant flamand ce n'est pas uniquement Hal et Vilvoorde et les communes recelant des minorités francophones de 90% de la population... Allons pas de mesquineries (même si des minorités majoritaires je crois qu'il n'y a qu'en Belgique où l'on trouve cela!!!).
Nous sommes comme à Dilbeek, dans le Pajottenland et notre route croise cette fois-ci la commune de Roosdaal, à l'extrême ouest de la province du Brabant Flamand, et plus particulièrement Strijtem. L'église Saint-Martin du lieu est une véritable curiosité. Elle la doit à l'excentrique curé Cuylits, qui en 1901, fit remplacé la vieille tour délabrée par celle que nous voyons aujourd'hui.
Cuylits était un fervent partisan de la représentation concrète des choses abstraites.
Ainsi le squelette trônant sur le jubé. Ce squelette indique l'heure aux paroissiens. Il s'agissait avant tout de rapeller à tout un chacun que tôt ou tard, l'heure de la mort viendrait sonner pour eux et que nul ne pourrait y échapper.

Le brave pasteur de Strijtem fit aussi reptrésenter sur les dix commandements par des peintures murales sur papier.

Les vitraux, quant à eux, proposent des récits édifiants, leurs héros portant les traits des généreux donateurs; c'est ainsi que saint Martin a les traits du frère du curé et saint Blaise ceux du notaire du village.

Dans la commune de Dilbeek, et plus précisément à Itterbeek (dans le hameau de Sint-Anna-Pede), à l'ouest de Bruxelles, se trouve une petite église Saint-Anne, église datant des XIIIe-XIVe siècles. Le choeur est toujours d'époque, tandis que le clocher a été modifié au cours du XVIe siècle. Une église comme il y en a beaucoup en Belgique me direz vous. Oui, mais celle-ci à une particularité : elle est l'ultime batiment représenté sur une toile de Pierre Bruegel encore debout.
En effet, Pierre Bruegel a illustré dans ses toiles la Flandre et le Brabant en particulier.
Je connais votre avide et saine curiosité et vous vous demandez dans quel tableau du maître la Sint-Annakerk d'Itterbeek se trouve. C'est tout à votre honneur. Voici donc la réponse qui va vous permettre d'étancher votre soif inaltérable de savoir. Lrsqu'en 1563 (et oui un peu de patience, d'abord une courte introduction historique), Pierre Bruegel vint s'installer à Bruxelles, il lui arrivait régulièrement de venir déposer son chevalet dans la belle vallée de la Pede. En 1568, il peint la petite église de Sint-Anna-Pede dans sa Parabole des aveugles. Cette toile n'est hélas plus visible qu'en allant à Naples.



Parabole des aveugles, Pierre Bruegel.


Pour en savoir plus sur le peintre Pierre Bruegel et le Brabant : Bruegel project